MON POINT DE VUE
Je tiens à préciser que la COFORET, coopérative forestière Rhône Alpes regroupant plus de 14 000 coopérateurs, organisation évidemment critiquée dès sa création par les professionnels dérangés par l’arrivée sur le marché d’un nouvel acteur a fait bougé certaines lignes ou habitudes acquises.
Les coopératives forestières sont force de propositions, utiles à l’ensemble de la forêt et, à mon sens, à toutes les filières du bois qui ne se privent pas plus qu’elles de réclamer des subventions …industrielles !
Je l’avais moi-même quittée en 2007/2008 en étant plutôt ‘poussé vers la porte’ pour cause d’exigences sylvicoles jugées excessives. Je souhaitais mieux comprendre certains débats d’arrière garde et faire évoluer certaines de ses méthodes devenues, à mon sens, discutables.
Comme toujours il est difficile de faire évoluer des habitudes acquises…
Je l’ai rejoint à nouveau après l’expérience que je tente de vous conter ci-dessus avec des professionnels de terrain ne correspondant finalement pas du tout à mes souhaits.
J'ai profité d’un changement de direction à la tête de la COFORET et de la remise à plat de nos comptes suite à des travaux que je contestais sans succès depuis plus de deux ans avec l'ancienne direction!
J’ai fait le constat d’une plus grande ouverture d’esprit de son nouveau directeur vis-à-vis du ‘contestataire que j’étais et que je suis resté’.
J’ai constaté cette évolution et l’acceptation d'une plus grande attention à mes attentes de participation aux décisions sylvicoles et financières...me concernant
Si vous en manifestez les capacités sinon tout simplement le désir…sans compter l’intérêt de s’intégrer à un groupe important de propriétaires forestiers las de découvrir les curieuses astuces de certains acheteurs renouvelant sans cesse leurs compétences en la matière, il me semble que les coopératives pourraient être capables de réagir face aux travers que j'ai relevées sans concession.
Si les coopératives arrivent à développer ce rapport de force en compagnie de plus de propriétaires actifs et non passifs lors de leurs réunions, les coopératives devraient être aussi capables d’imposer un dialogue constructif et positif face à des acheteurs qui sont en train d’acquérir, si l’on n’y prend garde, une position monopolistique si ce n’est pas déjà fait dans certains secteurs !
Les scieries industrielles représentent désormais plus de 80% des achats ! 300 sur 1700 font la loi sur les achats ... Certaines de ces lois ...deviendraient elles leurs lois ?
Nier leurs attentes et exigences ce serait vouloir défendre les autres 20% (et 1400 entreprises ...) de futures scieries musés eux aussi subventionnés, mode Française coutant fort cher à notre économie ... Ces 1400 scieries qui fermeront probablement dans les 10 ans le seront pour cause de compétitivité ou, tout simplement, d'absence de successeurs capables d'en vivre !
LE SYNDICAT FORESTIER
Ce devrait être le rôle d’un syndicat de traiter des relations tendues entre scieurs / décideurs et propriétaires forestiers…Nous en sommes loin pour l’instant ! Les relations sont à l'image de celles avec les chasseurs : Ambigües !
L'encadrement des propriétaires - si tant est que l'on puisse parler 'd'encadrement' - semble être malheureusement sclérosé par un immobilisme créé par de multiples causes dont celle de vouloir maintenir une société de gens se cooptant plus ou moins entre eux par intérêt mais aussi absence de volontaires (?) . A ce jeux certains ont parfois fait preuves de cuisantes et couteuses incompétence tout en ayant flouées la confiance de braves gens !
Chercher à meubler sa retraite peut se faire en continuant à apprendre plutôt qu’en voulant apprendre ‘aux autres’!
Sauf de trop rares exceptions Le BON SENS semble avoir quitté nos assemblées dites dirigeantes et la paperasserie l'envahire.
Un bon autodidacte vaut souvent autant qu’une tête soit disant bien faite et bien née.
Vouloir maintenir ce qui n’est plus d’époque est temps perdu et sera plus difficile sinon impossible à bonifier.
Les scieurs eux même, comme tous les autres mortels que nous sommes, changent de générations et leurs fils ou/ et filles souhaitent, quoique l’on pense d’eux, planifier les pratiques et relations avec les PROPRIETAIRES .
L’important chantier personnel– tout relatif - que je viens de mener à terme avec COFORET, dans cet esprit, m’a parfaitement convenu sur tous les plans tant sur ceux des coûts et qualité d’exploitation que de prix de vente librement négociés en pool avec un technicien à mon écoute et des acheteurs de qualité humaines et professionnelles.
Ces compétences sont toujours perfectibles.
Elles ont, à mon sens, un prix et un SENS…
Pouvoir en bénéficier représente un confort pour le non professionnel , terme de plus en plus galvaudé ... mais valeur de plus en plus recherchée par des propriétaires forestiers de plus en plus âgés mais encore disponibles pour mieux gérer un bien reçu avant 'qu'il ne soit trop tard pour bien faire'.
Se sentir épaulé arrivé en vue d’un ‘certain âge’ doit aussi s’apprécier sur l’accompagnement administratif, trop absent ou négligé par les petites structures d'exploitations forestières ne trouvant pas le temps pour des travaux de bureaux soit disant pas rémunérateurs.
Je terminerai en m’étonnant du mirage de certains de nos dirigeants Parisiens qui croient à la puissance de l’argent et à la possibilité de pouvoir participer moyennant des prises de participations financières, et bénéficier de la qualité de futurs résultats d’entreprises se disant innovantes dans la première et seconde transformation, activités qui se regrouperont de plus en plus en unités industrielles, copiant ainsi l’exemple des scieurs et propriétaires forestiers Nordiques réussissant, par contre, sur des bases qui ne sont pas comparables aux nôtres.
Ce concept est louable et intéressant à suivre. La aussi, en l’absence de bon sens ce concept ne me semble pas si simple à valider que le laissent penser les plus beaux prévisionnels et plus gros portefeuilles.
Les amateurs de cette astuce pour réduire leur ISF auront au moins l’avantage de ne pas tout perdre… sur le dos des contribuables lambda si, comme cela a déjà été semble-t-il le cas, le choix du dossier dérape plus vite et surprenant que prévu. La faute à un certain amateurisme ou à pas de chance ?
Les deux parties – Propriétaires forestiers et scieurs - ne sont à mon avis pas encore suffisamment réalistes ‘et au fond du puits du bon sens’ pour atteindre le but incontournable des regroupement de compétences .
Les temps changent en fait en permanence ! Certains l’ont compris …D’autres voudraient perpétuer les pratiques de leurs pairs : Leurs enfants et certains ‘vieux’ ont raison de vouloir vivre leurs temps les yeux et les oreilles grands ouverts. L'allongement de la durée de vie à du bon ...
Je serai partisan de participer à une forme de groupements avec mutualisation des ventes.
Recevoir plusieurs acheteurs lors d’une coupe de bois, en évitant de les faire se rencontrer et analyser leurs propositions sous tous les angles en se demandant ou est le piège n’est plus d’époque !
La COFORET reviendra-t-elle à une forme adaptées à ses anciennes ventes groupées, sans tenir compte du morcellement des propriétés mais plutôt en les considérant comme valeurs ajoutées ?
En attendant de constater l’inévitable efficacité des mesures en cours de développement et du travail de fond effectué par le CRPF (bien que leur budget soit à la baisse), les coopératives et des entrepreneurs soucieux du sérieux de leur image et de leur entreprise.
GRINDESEL LE 6 04 2014 revu le 15 01 2015