THEME : PERSPECTIVES D’USAGE DES GRANULES DE BOIS
COMME COMBUSTIBLE DANS LES SECTEURS
COLLECTIF, TERTIAIRE ET INDUSTRIEL
Etude réalisée pour le compte de l'ADEME, par le Syndicat National des Producteurs de Granulés et de la DRAAF Pays de Loire et par le CIBE Juin 2011
RESUME DU POINT DE VUE DE GRINDESEL SUITE PARUTION DE CETTE ETUDE SUR INTERNET
Des conclusions orientées en faveur de la promotion , à mon sens excessive, du combustible granulé par l’utilisation de sous entendu discutables égratignant l’image du combustible plaquette ?
DEVELOPPEMENT
- Le combustible plaquette n’a pas besoin d’être aussi rigoureusement calibré que le granulé, point présenté comme étant un ‘avantage’ pour le granulé car autorisant un dispositif d’alimentation plus économique en investissement sous entendant que celui employé pour l’alimentation du foyer d’une chaudière à plaquettes est moins fiable (ceci est faux) et plus coûteux …ce qui est vrai mais justifié par une construction plus sérieuse permettant d’obtenir un coût calorie produite nettement moins élevé s'avérant bénéfique dans le temps, comme tout investissement de qualité… et d’autres avantages !
- La granulométrie des plaquettes peut varier dans d’importantes proportions désormais normées ce qui est contre indiqué pour les granulés qui acceptent très mal les moindres erreurs de granulométrie!
- Sa siccité – ou pourcentage d’humidité- conseillée entre 18 à 22% (maxi 30%) doit être évidemment comparée à celle plus favorable de 8 à 12% des granulés imposée par son mode de production.
Il est déloyale de sous entendre que les écarts ‘sont souvent plus importants’….ce qui est autorisé pour les chaudières bois dites industrielles conçues pour consommer des sous produits du bois beaucoup moins secs !
Les fournisseurs de plaquettes sérieux respectent désormais la siccité requise pour les chaudières individuelles conçues pour atteindre un haut rendement tout en respectant les normes de pollution sans devoir recourir à de très couteux filtres nécessités par le fait de consommer un combustible insuffisamment SEC.
Autre avantage non négligeable des petites chaudière
Elles consomment moins de bois ...car celui-ci est, PAR OBLIGATION, plus SEC ... Consommer du bois VERT, comme cela est le cas dans les mégas chaufferies BOIS est anti écologique er contribue à gaspiller la ressource!
- Le volume respectif d’un m3 de granulés et de plaquettes par leur densité moyenne opposée de 1 à 3 voir de 1 à 4 en bois sain – et non de 1 à 6 comme indiqué dans l’étude ! – n’autorise pas à oublier de relativiser l’emprise respective au sol de chacun des silos pour en tirer avantage
- Celle-ci est en effet fonction de leur hauteur de stockage possible sur chaque site concerné par un projet…
Ce constat se traduit souvent par des surfaces au sol respectives loin d’être aussi repoussantes que la présentation courante le laisse imaginer surtout si le granulé est stocké dans un silo textile avec une perte importante de volume ramené à la surface !
- Un silo granulé aura toujours intérêt à être bâti le plus étanche possible pour éviter les reprises d’humidité, de colmatage et de rejets de poussières lors d’un soufflage du combustible, technique fréquemment utilisée pour la livraison des granulés.
- Si une reprise d’humidité ambiante de quelques pour cents par le granulé est catastrophique et rend sa consommation souvent impossible sinon très aléatoire par suite de la décomposition des granulés, dans le cas des plaquettes le même niveau de reprise d’humidité ne présente pas le même risque.
Au pire des cas le combustible plaquette pourra être ré utilisé après séchage naturel…
- Un silo à plaquettes, même en cas de livraison par soufflage, pourra quasiment toujours être réalisé avec une hauteur de stockage plus élevée que pour un silo à granulés…augmentant ainsi le volume de stockage.
- Point de comparaison important : Les silos textiles (de hauteurs très réduites) ne sont en effet pas utilisables pour le stockage des plaquettes.
- Laisser croire que l’emprise au sol du stock de combustible ‘indispensable’ est beaucoup plus favorable pour le granulé que pour les plaquettes est dans beaucoup de cas ‘commercialement tendancieux’ sauf pour l’utilisateur d’un poêle à granulés ou le combustible est acheté ou livré par sacs et stocké dans l’habitation même!
- Autre point de différence incitant à tempérer les comparaisons : Les volumes livrables sont conditionnés par le volume de la benne de livraison des plaquettes.
Dans tous les cas, sauf très rare exception, ce sera pour livrer un seul client donc 10/15 ou 25 map rarement plus par voyage, suivant le modèle de camion adopté pour la livraison et les difficultés d'approche du site de stockage.
- Le volume de stockage à comparer pour les plaquettes…doit donc se comparer en fonction des données ci-dessus et du budget que l’on peut consacrer à celui du stockage des granulés. Deux raisonnements totalement différents !
- Chacun déduira peut être de ce message que je suis en faveur de la plaquette…d’autant plus que mon fils distribue les chaudières à plaquettes LINDNER SOMMERAUER ... mais aussi une marque connue en France de chaudières à granulés !
- En toute objectivité à tester en parallèle avec celle de l’étude en question j’essaie simplement de faire comprendre que le débat doit être beaucoup plus technique et nuancé qu’il n’y parait ‘à première vue’... ce qui n'est pas la ligne directrice de la dite étude.
Je retiens de cette étude de L’ADEME semble-t-il demandée par le lobbying des granulés que le problème d’une chaudière à granulés serait qu’elle polluerait ‘plus que les autres’ au niveau du rejet de POUSSIERES… Je pense que ce doit surtout être le cas d’un poêle à granulés comparé à un poêle à bûches (EVIDEMMENT sèches) ?
Si cela est vrai ce serait certainement du au fait qu’une fois délité lors des différentes manutentions y compris lors de leur entrée en combustion dans les appareils de chauffage, la sciure – base des granulés- devient très volatile … ce qui est moins le cas des plaquettes mais a été passé sous silence dans cette superbe étude.
Dans les deux cas, et malgré cette observation, les chaudières à plaquettes comme aux granulés satisfont aux normes de pollution en vigueur…
L’on ne peut faire une étude objective en voulant comparer un combustible 100% bois mais industriel avec un autre combustible tout aussi 100% bois – la plaquette comme la bûche de qualité -mais présenté comme de source agricole sinon forestière en passant sous silence toutes les connotations anti écolos et artisanales qui tentent à dévaloriser la qualité de leurs activités, consciemment ou inconsciemment ... ce qui favorise aussi parfois l'objectif de certains intervenants!
Désolé, les entreprises qui se respectent, locales ou régionales, généralement artisanales et fournisseurs de combustible plaquette ont aussi acquis pour certaines depuis plus de 10 ans des savoirs faire qualités lorsqu’il s’agit de livrer une chaudière individuelle ou collective moderne en puissance de 30 à 500 Kw.
Comme elles souhaitent conserver une clientèle en fort développement elles se doivent de respecter :
- L’obligation de livrer des plaquettes sèches à un taux inférieur à 30% sur sec.
- En livrant un combustible à un taux de 18/22 % elles savent qu’elles donneront entière satisfaction à leurs clients et qu’ils consommeront un volume plus faible de bois ce qui est bon pour la planète et l'avenir de la ressource.
- Que même en livrant à 28/30% les plaquettes livrées continueront de sécher naturellement dans un silo bien ventilé…mode de silo impensable pour le stockage de granulés qui risqueraient dans ce cas de remonter en humidité !
- Qu’en respectant les normes de granulométrie des plaquettes l’alimentation de la chaudière sera aussi fiable et régulière que l’est normalement celle de sa petite sœur granulé...
- De même la pollution citée plus haut (inférieure à la loi) sera encore réduite si elles s’équipent d’un tamis leur permettant de réduire le taux de fines (poussières). Avec le temps il est certain que de nombreux fournisseurs s'en équiperont.
- Elles savent qu’il leur faut éviter de déchiqueter des bois dépréciés …Un aubier échauffé ne chauffe plus ! Cela se constate facilement sur une bûche, plus difficilement par le consommateur lambda sur de la plaquette une fois déchiquetée …comme d'ailleurs sur des granulés ! Allez donc vérifier !
On ne peut prendre pour comparaison les producteurs – ou producteurs/ utilisateurs - de plaquettes qui ne respectent pas les critères de base ci-dessus tout en reconnaissant que la plaquette est un combustible auto consommable si l’on exploite ou fait exploiter soit même du bois, comme les bûches, ce qui n’est pas le cas des granulés, combustible industriel ne pouvant être produit soit même.
On peut aussi se dire qu’une plaquette de mauvaise qualité ‘brûlera toujours’ et fournira de toute façon plus ou moins de calories. Ce sera le choix du consommateur…qui sera souvent le producteur. Pour le granulé il vaut mieux éviter d’y penser !
Je pense que le CIBE fait du bon boulot pour la filière GRANULES. Par contre, dans ce genre d’étude, il devrait cesser de comparer les performances entre la technologie des grosses chaufferies équipées de chaudières à biomasse consommant des plaquettes VERTES sans les comparer avec les ‘petites chaudières individuelles dites à plaquettes’ consommant des plaquettes sèches !
Pourquoi ?
- Elles Polluent moins ou, tout au moins, n’ont pas besoin de filtres coûteux pour satisfaire aux normes de pollution en vigueur (tout au moins certaines marques de chaudières et évidemment- sous réserve qu’elles soient normalement entretenues…).
- Sont toutes aussi automatiques qu’une chaudière à granulés car sont équipées, en gros, du même concept d’alimentation et de combustion ce qui n’est pas aussi évident sur les mégas chaudières ‘à bois’.
- Les chaudières individuelles à plaquettes sont, comme leurs grandes sœurs, de construction beaucoup plus lourdes que les chaudières à granulés …ce qui explique aussi leur relatif surcoût final, leur environnement étant par contre identique au niveau du circuit de chauffage…ce qui relativise le surcoût d'une réalisation globale.
- Leur construction plus lourde peut laisser espérer une plus grande longévité voir une meilleur revente d’occasion…ou revalorisation du bâti.
- Sont pour certaines multi combustibles (cas des chaudières à plaquettes LINDNER SOMMERAUER) ce qui les rend moins tributaires d’un seul type de combustible (cas des granulés) en cas de pénurie pour causes diverses.
- Utilisent un combustible plus proche des critères de bonnes pratiques écologiques : moins d’énergie pour leur production et livraison – combustible de réelle proximité – emplois locaux garantis – Valorisation des propriétés forestières locales dans un rayon de 30 à 50 km maxi - Possibilité de consommer toutes les essences de bois en l’état, avec écorces, ce qui n’est pas le cas pour les sciures permettant de produire des granulés …
On ne sait pas encore produire des granulés sans écorcer aussi facilement les essences feuillus durs que les résineux (plus de 62 % de la surface forestière Française EST EN ESSENCES FEUILLUS).
- Entre autres, comme pour une chaudière 100% granulés, elles économisent la ressource – néanmoins naturellement renouvelable- grâce à une consommation de bois inférieure de l’ordre de 50% à la moyenne de consommation des anciens appareils de chauffage au bois et, entre autres, à une combustion pilotée et à l’obligation de consommer des bois plus secs pour bien fonctionner.
- Elles autorisent la consommation d’un combustible pouvant être produit par le consommateur, à partir de ses propres ressources ce qui peut par exemple permettre à certaines personnes trop âgées de rester dans l’auto consommation de leurs propres bois après les avoir fait transformer en bûches ou en plaquettes par un prestataires de services.
- Au contraire de la concentration inévitable des producteurs de granulés, le combustible plaquette restera un produit local, au pire régional, même dans les régions à faibles couvertures forestières grâce aux bois de haies et de parcs individuels souvent présents en surnombre ou autres tailles ou nécessités d’abattage !
On ne peut contredire pour autant l’affirmation que le GRANULES est un bon combustible utilisable dans des chaudières de 80 à 500 kw. GF SERVICES le conseille ponctuellement pour répondre à une rupture éventuelle d’approvisionnement en plaquettes.
La vente de chaudière à GRANULES de 80 à 500 kw pour utilisations privées ou collectives ne devrait être réservée qu'en solution de remplacement dans les cas ou la solution plaquettes s'avèrerait techniquement irréalisable. Chaque cas mérite une étude comparative fouillée.
Par contre lorsque l’étude tente de démontrer l’intérêt à mixer le fuel ou le gaz avec les plaquettes ET les granulés elle oublie de préciser que dans ce cas il faut installer …une chaudière de technologie PLAQUETTES dont le foyer est conçu pour consommer les deux combustibles , comme celui de pouvoir aussi consommer des sarments de vigne, des copeaux de menuisier voir de la sciure brute! Ceci n’est pas le cas pour une chaudière à granulés.
On peut raisonnablement penser qu’une rupture d’approvisionnement en plaquettes est tout aussi improbable que celle en fuel / gaz ou granulés ?
Alors pourquoi vouloir promouvoir la consommation de granulés pour des cas ou il est techniquement possible de faire autrement, sachant que le coût de ce combustible est plus élevé et de tonnage disponible considérablement moins important que le bois brut disponible pour être transformé en plaquettes ? Pour concurrencer les producteurs plus importants d’autres pays ? Par mimétisme avec ceux qui ont des granulés en trop !?
Le CIBE a il me semble pour mission de défendre tout aussi objectivement les PLAQUETTES dans leurs utilisations individuelles que les GRANULES ?
Son objectif n’est il pas d’œuvrer dans l’intérêt commun de toute la filière bois énergie, sans privilégier l’un ou l’autre des 3 combustibles BOIS ( y compris les bûches compressées) ?
A quand une étude objective du CIBE sur les chaudières à PLAQUETTES de 80 à 500 kw ? Et pourquoi pas de 50 voir 30 à 500 kw malgré le volume et non la surface au sol du combustible de (densité) 3 à 6 fois supérieur (alors que c’est de 3 à 4 fois en bois sain) ne s’adaptant évidemment pas à une maison de lotissement avec 500 m2 de terrain… bien que ce lotissement pourrait être chauffé par une chaufferie centralisée et mini réseau …plaquettes ?
Les pros du créneau des petites chaudières, réclamant , dans l'intérêt du consommateur un combustible plaquette aux normes plus restrictives NE SONT PAS REPRESENTES AU CIBE ? Erreur évidente de leur part démontrée par les lacunes de cette étude !
Dans cette étude les comparaisons avec le granulé font manifestement trop références au combustible plaquette de consommation industrielle ce qui désavantage évidemment la plaquette forestière de qualité destinée à la consommation dans les petites chaudières privées ou petits collectifs dans les puissances prises en référence !
Ceci explique les conclusions de cette étude en faveur de la promotion à mon sens excessive du combustible granulé par l’utilisation de sous entendu égratignant l’image du combustible plaquette de cette catégorie, à moins que ce soit par ignorance des spécificités requises par les deux technologies de chaudières plaquettes présentent sur le marché ?
Ignorer le créneau de la petite chaudière individuelle et collective de 30 à 500 Kw… serait étonnant de la part du CIBE et de l'ADEME !
- Ma conclusion ? A chaque cas, cas particulier justifiant une étude préalable exempte d’a priori.
GRINDESEL le 15 10 2012 Dossier confirmé le 25 01 2015