Les granulés de FEUILLUS ? De quelle QUALITE de granulés et de quelle disponibilité en SCIURE parle-t-on ?!
Les qualités de granulés adaptées aux besoins spécifiques des particuliers, pour alimenter poêles et chaudières individuelles, vont devenir, pour des raisons forts simples mais curieusement non débattues en France, de plus en plus difficiles à trouver sur le marché national comme sur le marché mondial.
Tous les volumes de sciures de résineux pouvant être produites et récupérées à partir de sciages dans des conditions économiquement rentables, sont désormais utilisées au niveau Européen, Nord Américain, voir mondial depuis les années 2008/2009 ……
Le complément de matière première est désormais fourni par des sciures provenant de grumes ou billons pouvant être écorcées dans des conditions également économiques et techniques compatibles avec la valeur marchande des granulés… Le prix des granulés s’en est trouvé augmenté de 5 à 10%. Ce critère ne correspond plus à l’image de récupération de ‘déchets’ annoncé comme un atout écologique indéniable au lancement de cet excellent combustible.
Les bois ne pouvant être écorcés sont désormais transformés en granulés dits industriels ce qui permet d’augmenter la capacité de production.
C’est ainsi que désormais la courbe de ‘production/ consommation’ stagne ou ralenti fortement en qualités haut de gamme.
Celle des qualités industrielles espèrent prendre le relais tout en continuant de laisser penser faussement aux particuliers et acheteurs de poêles et chaudières spécifiques qu’ils n’ont rien à craindre sur les prix et disponibilités en qualité haut de gamme exempte d’écorce car pour eux ce sont des granulés ‘comme les autres’…
Les promoteurs de cette filière énergie, composée de deux qualités bien distinctes, en connaissaient les limites dès le début des années 1990.
Pour abonder le volume plafond obtenu en sciures exemptes d’écorces, peu extensible malgré toutes les affirmations du lobbying des granulés, les industriels exploite donc désormais différentes pistes :
- Billons – toujours de résineux – sous réserve que cette ressource puisse être écorcée dans des coûts et conditions techniquement rentables, conditions qui sont souvent très difficiles à obtenir et à maîtriser…surtout si l’on se limite à clamer ‘que la France dispose de l’un des plus grand domaine forestier d’Europe’!
- Pour produire du granulé ‘pour particuliers’ (haut de gamme) l’on sait que 20 % de sciures de feuillus peuvent être récoltées et mélangées à 80% de sciures résineux …sous réserve qu’elles soient également exemptes d’écorces, comme les sciures de résineux. Ce tonnage disponible, est parfois utilisé par manque de volume...
- Il provient de sciures vertes obtenues par sciages ou déchiquetage des dosses par slabber (fraise de déchiquetage) intégré aux scies modernes actuelles. Produisant des plaquettes de feuillus issues de grumes écorcées car de belles qualité cette solution est déjà utilisée pour abonder le manque de sciures de résineux. Le volume disponible est assez faible.
- A la différence des grumes de droit fil et sans nœuds citées ci-dessus obtenir de la sciure exempte d’écorce est malheureusement techniquement quasi impossible à réaliser sur la majorité des essences feuillus secondaires ou taillis de prix beaucoup plus abordables, toujours en tenant compte de conditions techniques et tarifaires acceptables pour la fabrication de granulés…
- Les bois de qualités secondaires concernés sont en effet soient (trop) tordues, (trop) noueuses, (trop) grosses ou …(trop) faibles en diamètres ce qui engendrerait des surcoûts d’écorçage manuels ou mécaniquement incomplet, voir trop lent, rendant cette opération trop coûteuse et impossible à réaliser.
- La solution serait d’investir dans un tambour d’écorçage de type papeterie, sans garantie d’obtenir le pourcentage minimum d’écorce requis pour obtenir une qualité haut de gamme pour particuliers !
- Sauf énorme surprise ou découverte d’un procédé plus compétitif ce type d’investissement n’est pas envisageable dans les conditions actuelles et prévisionnelles du marché des granulés! Il est très élevé et requiert une très grosse puissanceinstallée !
- Une autre ressource de sciures et copeaux de feuillus, utilisés par certains producteurs pour abonder le manque structurel de sciures de résineux ne peut provenir que de la deuxième transformation du bois ( raboteries / menuiseries …) offrant l’avantage d’être exempte d’écorces et sèches car obtenue à partir de bois de sciages souvent séchés artificiellement puis usinés. Les usines de deuxième transformation les auto consomme de plus en plus…
- Certains petits fabricants de granulés résineux ou résineux/ feuillus à 80/20% s’approvisionnent ainsi à 100% ce qui leur a permit de réduire significativement leur investissement. Si cette solution paraissait fiable au début du marché (fin des années 1990) leur compétitivité n’est certainement plus très favorable … face à ceux, de plus en plus nombreux, qui ont décidés de conserver et exploiter leurs ressources en scieries!
Les volumes de granulés pouvant être produits en qualités dites industrielles, je le rappelle pour le consommateur lambda, non consommable par les appareils toujours achetés à mon grand étonnement en quantité par les particuliers, le sont à partir de grumes, billons ou taillis de feuillus ou de résineux NON ECORCES, opération paraissant anodine par la personne non informée ? N’est-elle pas à garder sous silence, par de nombreux experts, (commerciaux) de la filière granulé de peur de voir s’écrouler un marché qui a perdu ses repères chez les particuliers?
Ces granulés fabriqués avec des bois non écorcés alimentent déjà de très grosses chaufferies industrielles, centrales à charbon ou autres dans des chaudières spécifiquement conçues et n’ayant rien à voir avec les équipements des particuliers. Bien qu’industriel ce combustible bois et souvent encore plus coûteux que la plaquette …
Est-ce un phénomène de mode ou suite à l’absence de débat ? Méconnaissance des bureaux d’études concernés ?...Habitudes acquises suite à la mise en place d’un marketing disproportionné avec la réalité du marché ?
La France est heureusement en retard dans la consommation du combustible industriel, fortement et justement concurrencé par les plaquettes. Il n’empêche que le lobbying des granulés rêve de maintenir, grâce à cette qualité industrielle, la progression à deux chiffres obtenus par la filière granulé depuis son lancement en France, fortement aidée par certains intérêts financiers!
Certains des arguments mériteraient de vrais débats … qui permettraient de faire réaliser de belles économies à certains investisseurs conditionnés, en ces temps de vaches maigres et d’économies à réaliser!
La majorité des particuliers tentés d’adopter le combustible granulé…font l’amalgame avec le développement très rapide, mais relatif car partir de zéro a plus de probabilité de donner des résultats impressionnants.
L’ensemble du marché, exponentiel et non maîtrisé, pour celui des particuliers, offre un approvisionnement qui est, en l’état actuel des possibilités et de notre prévisionnel Français, Européen voir mondial, plus limité que les ‘experts’ veulent bien nous faire croire…
C’est mon intime conviction. Je viens d’apprendre qu’une coopérative allait investir dans une usine de granulés 100% à base de feuillus…
Je pose la question suivante : quelle solution d’écorçage ont-ils retenue s’ils veulent produire la qualité réellement attendue du marché actuel et futur?
C’est ce qui justifie mes prises de positions constantes sur le combustible ‘granulé’, depuis plus de 10 ans sur ce forum ou je suis toujours intervenu à titre personnel, hébergé par GF SERVICES, entreprise que j’ai créé en 1994 après une carrière complète (40 ans) dans les métiers du bois.
Ces positions contrarient certains et même la direction actuelle de GF SERVICES, positions que pourtant personne ne contredit point par point ce qui m’intéresserait au plus haut point et occuperait ma retraite actuelle!
Il me semble que les consommateurs méritent ce débat. Ce débat correspond à la ligne de conduite que je m’étais fixé lorsque j’ai commencé ma carrière de ‘vendeur en matériels de scieries’ : Conseiller en fonction de ma vision personnelle des marchés.
GRINDESEL le 13 04 2012
Pour bien situer le débat : FLORILEGE relevé par GRINDESEL sur divers sites Internet réputés…et lui paraissant bien refléter les contraintes actuelles du marché des granulés.
Les granulés de bois
Un combustible renouvelable et moderne
Le granulé de bois est un combustible d’origine renouvelable. Il est brûlé dans des appareils performants qui peuvent souvent être alimentés automatiquement et allumés à distance. Parmi les différentes présentations de bois énergie, le granulé est celui qui offre les meilleurs rendements de combustion et les plus faibles émissions de composés polluants.
La qualité des granulés de bois
Le granulé de bois est un combustible utilisé dans des appareils de chauffage sophistiqués. Sa qualité est donc essentielle. Elle est décrite par de nombreux paramètres parmi lesquels le PCI (Pouvoir calorifique inférieur qui exprime sa densité énergétique), le taux d’humidité, le taux de cendres, le pourcentage de fines, etc...
Les granulés certifiés sont de qualité couramment dénommée "premium", adaptée aux usages du particulier dans des poêles et chaudières individuels.
Une filière française qui accélère son développement
La filière française de granulés de bois a un historique initié dans les années 80 mais c’est depuis récemment que son développement s’accélère, tant par l’implantation de nouveaux acteurs que par l’augmentation de leurs productions. La production française est avant tout consommée localement. Jusqu’à présent (hiver 2011/2012), la croissance de l’offre et de la demande sont restées équilibrées.
A ce jour, environ 65 % de la production française est commercialisée en sacs (usage dans des poêles) alors que 35 % est livrée en vrac, par camions souffleurs ou en big bags (usage en chaudières).
On peut s’attendre à une poursuite de la croissance des tonnages de granulés fabriqués en France, …… avec probablement l’apparition rapide de productions spécifiques de granulés de qualité industrielles, qui pourront être valorisés localement ou dans les pays européens voisins.
Production de granulés de bois en France : historique et perspectives
2004 = Environ 40 000 tonnes
2012 = Prévision en 2004 : 1 million de tonnes
Réalité = 500 000 tonnes…
La matière première des granulés (fin 2009)
Pour être en mesure de servir une demande croissante, de nombreux producteurs de granulés s’équipent de broyeurs leur permettant de valoriser d’autres coproduits de scieries mais aussi de petit bois écorcé.
CANADA Marché des granulés 2010
En Amérique du Nord, les granules sont essentiellement utilisées dans des poêles à granules
pour le chauffage résidentiel. Depuis 1999, on a développé et mis en marché un grand nombre
de modèles de poêles à granules, d’appareils de chauffage central et de générateurs de chaleur.
Avec la flambée des prix des combustibles fossiles, la demande pour les granules (qualité premium) a augmenté, notamment dans les pays d’Europe, donnant ainsi naissance à une industrie appréciable.
Cette industrie explore maintenant d’autres avenues par exemple les granules industriels, entre autres son utilisation conjointe avec du charbon dans des centrales électriques, ce qui réduirait les émissions atmosphériques. (Ex : La Belgique…)
Les municipalités s’intéressent de plus en plus à l’énergie produite par les usines de cogénération, appelées centrales à production combinée (CPC), qui acheminent la chaleur et l’électricité produites vers des systèmes de chauffage centralisés qui desservent hôpitaux, hôtels, immeubles d’habitation, écoles, édifices gouvernementaux, bureaux, magasins, serres et même de nouveaux lotissements résidentiels ou des lotissements existants.
Les granules sont également en demande croissante comme litière dans les écuries et comme
combustible aromatisé pour le barbecue…
Qualité Marché résidentiel à faible croissance au Canada. Croissance un peu plus rapide aux États-Unis et toujours en forte croissance en Europe.
Usines de petite, moyenne ou grande taille, selon l’accès à une matière première exempte d’écorces ou pas.
Qualité PREMIUM : Teneur en cendres de moins de 1 %. Bois blanc résineux recommandé.
Qualité industrielle (avec écorce) = Teneur en cendres de moins de 3 %... Une certaine quantité d’écorces
est acceptable. .. ce qui le rend impropre en consommations particulières !
Bon appétit !
On fabrique habituellement (au Canada ?) les granules de catégorie Barbecue avec du bois de feuillus auquel on ajoute un arôme particulier de cuisson. Il est possible d’ajouter un arôme d’ail ou d’oignon avant l’opération de pressage des granules pour agrémenter l’expérience culinaire.
La firme autrichienne EBES AG estime que si seulement 50 % des 800 nouvelles centrales thermiques au charbon à être construites en Asie d’ici 2015 sont alimentées avec une combinaison de charbon et de granules,
l’Asie occupera probablement la première position en matière de consommation de granules (400 000 000 tonnes/année).
Question de GRINDESEL : Avec quels bois ?
Puisque la matière première conventionnelle servant à fabriquer les granules, c’est-à-dire celle qui provient des scieries, est très limitée, il faut alors aller chercher la fibre supplémentaire dans les volumes de bois sous-utilisés. Celle-ci doit être récoltée, transportée, écorcée, broyée et séchée. Toutes ces opérations supplémentaires et leurs coûts doivent être gérés efficacement pour que l’entreprise soit rentable.
Lorsqu’on fabrique des granules à partir de bois rond, il faut généralement l’écorcer, puis le broyer pour obtenir un matériau de taille acceptable avant de procéder au séchage, probablement l’opération la plus coûteuse de tout le procédé de fabrication des granules.
Utiliser l’écorce comme combustible pour sécher le bois réduit les coûts de cette opération. Il faut éliminer une importante quantité d’eau des particules broyées, quantité déterminée par la teneur en humidité de la fibre reçue. Une étape de pré-séchage réduira la demande en énergie de l’opération de séchage. Il faut ensuite broyer le matériau sec une autre fois pour réduire davantage la taille des particules. À cette étape, il est possible d’ajouter une matière première sèche provenant d’une autre source (p. ex. des rabotures) selon la taille des particules.
On comprime ensuite les fines particules en petits cylindres qui ont généralement un diamètre de 6 à 8 mm et une longueur pouvant atteindre 38 mm. Durant cette opération, la friction entre les particules rend les granules très chauds, et il faut les stabiliser par un procédé de refroidissement. La poussière de bois ou les particules recueillies durant le tamisage peuvent servir de combustible ou être retournées dans le procédé de fabrication des granules. Les litières pour animaux, par contre, ne doivent pas contenir de poussière de bois, ce qui nécessite l’utilisation d’une méthode efficace de dépoussiérage (p. ex. filtration/ aspiration).
Les granules sont ensuite entreposés en vrac dans un silo ou un hangar ou sont ensachés, emballés et empilés sur une palette.
Autre sujet :
La présence d’écorces ne pose pas de problème technique mais entraîne une usure plus importante des consommables en particulier la filière... En effet, l’écorce contient une grande partie de minéraux (silice, phosphore). L’usage domestique des granulés recommande un taux de cendre maximum de 1%, ce qui demande une matière première toujours parfaitement écorcée.
Pour des applications industrielles ou collectives, il n’y a pas de restriction sur le taux de cendre et les même équipements de base peuvent fonctionner sur des produits « moins propres », moyennant certains aménagements (filière différentes, épierrage,…)
Autre sujet : Marché SUISSE 2012
Les pronostics pour le marché du pellet en Europe et en Suisse sont-ils optimistes ?!
Le bois forestier est-il une vraie source de matières premières ?
Celui qui souhaite fabriquer des pellets de bois doit être conscient qu'il s'agit d'un combustible pour le chauffage. On ne tire pas de pépites d'or de la biomasse ! Les précieuses matières premières de conifères telles que les copeaux de sciage et de rabotage sans écorce ne sont quasiment plus disponibles et doivent en partie être transportées sur des distances considérables dans de grandes usines de pellets « affamées ». Celui qui ne dispose pas de matières premières dans sa région doit oublier la fabrication de pellets.
‘La fabrication rentable de pellets est possible là où la matière première est disponible en quantité suffisante et sous forme de déchets de bois secs (par ex. ateliers de rabotage). C'est rarement le cas et cela ne peut couvrir le besoin croissant en pellets en Suisse que dans une très petite mesure.’
Autre sujet abordé sur un forum :
Les pellets les plus calorifiques sont fabriqués à base de sciure de résineux.
Les grumes sont écorcés ! Donc les éléments ne participant pas à la combustion, présent dans la partie extérieure (ex Minéraux) sont en quantité moindres que dans les feuillus. C'est cette différence qui fait que l'on à plus ou moins de cendre et plus ou moins de rendement.
De plus la compression de la matière annule la différence de densité entre les différentes essences de bois.
Dans les pellets ou granulés, ce sont bien ceux fabriqués avec du feuillus qui produisent plus de suies et salissent les vitres rapidement.