LE BOIS ENERGIE nouvelle mode?
Le chauffage au bois constitue une réalité économique et sociologique mal définie par les statistiques énergétiques et forestières.
Depuis la nuit des temps il est essentiellement autoconsommé par les producteurs (propriétaires, scieurs, industriels…) mais aussi produit ou acheté ‘entre amis ou voisins’ en toute convivialité.
Le chauffage dit ‘au bois’ est devenu aussi confortable à utiliser que les autres énergies.
Avec l’arrivée sur le marché - dans les années 1990- de chaudières à ALIMENTATION et CONTROLE DE COMBUSTION 100% AUTOMATIQUE , consommant :
Des bois dits secondaires, de qualité ‘chauffage’ ou similaires, après leur transformation en copeaux (appelé aussi ‘plaquettes forestières’ ou ‘bois déchiqueté’) mais pouvant aussi s’alimenter en sciure brute ou transformée en granulé à coût plus élevé, sarments de vignes , coquilles de noix ou noisettes… plutôt qu’en bûches pour lesquelles il faut encore alimenter le foyer à la main,
Pour ceux qui souhaitent rester ‘à la bûche’, la aussi le progrès technologique a amélioré considérablement les rendements (contrôle de combustion par sonde lambda) permettant ainsi de réduire la dépense finale (réduction du nombre de stères consommé) parfois de moitié.
La durée de combustion entre deux chargements de bûches peut désormais atteindre 48 heures divisant ainsi de 4 fois la fréquence de chargement du foyer!
Le BOIS ENERGIE participe avantageusement au bouclage du bilan énergétique global national, puisqu’il se substitue à d’autres énergies qu’il faudrait produire à coût plus élevé ou importer.
Plusieurs études récentes chiffrent à près de 10 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), la quantité de bois de chauffage utilisée chaque année en France.
Il y a encore quelques années, le bois de chauffage comparé aux énergies dites modernes avait une image démodée et "ringarde".
Son utilisation était liée à la notion de corvées…d’exploitation, de manutention et d’utilisation. Ne disions nous pas que « le bois chauffe déjà plusieurs fois avant d’arriver dans la cheminée ou la chaudière » ?
Ces dernières décennies le particulier a souvent privilégié comme choix énergétique l’électricité associée à l’utilisation d’inserts offrant un rendement énergétique décevant donc coûteux pour celui qui achète ses bûches.
Quelques atouts du BOIS ENERGIE
• le bois offre le coût calorie le plus bas du marché : 3 fois moins cher que le fuel qui se renchérit chaque jour ...
• les appareils de chauffage au bois peuvent désormais être aussi confortables à utiliser.
• Le combustible BOIS embaume le silo de stockage…et le lieu à chauffer! Il est même possible de choisir son ‘parfum’. (fonction de l’essence du bois).
• le bois est une énergie abondante dans toute la France . Il préserve notre environnement et se cultive. Il est renouvelable.
• Le réseau d’approvisionnement est de plus en plus structuré, localisé, disponible souvent même le Dimanche!
• la technologie des matériels de chauffage au bois est fiable, elle est conçue pour durer.
• le chauffage au bois favorise la convivialité, la diversité des sources d’approvisionnement, les emplois et l’économie locale.
• le bois énergie est indépendant des aléas des marchés mondiaux.
• des aides financières accompagnent – pour l’instant- la réalisation de projets individuels ou collectifs.
• Nota : Lorsque cet avantage disparaîtra le coût calorie étant reconnu comme étant largement le plus bas pour le BOIS se perpétuera grâce à la proximité de la ressource (économie de transport) et à son faible coût de production (technologie de base). Il bénéficie d'un taux de TVA réduit.
La combustion du bois, source de pollution ?
Pendant sa croissance, l’arbre absorbe le dioxyde de carbone contenu dans l’air et le transforme essentiellement en cellulose grâce à la photosynthèse.
La combustion du bois rejette de nouveau le dioxyde de carbone dans l’air. La même quantité de dioxyde serait libérée si l’arbre mourait et si on le laissait pourrir dans la forêt en produisant du METHANE gaz 9 à 10 fois plus toxique que le CO²!.
L’utilisation d’une cheminée génère une quantité importante de rejets polluants A PLUS FORTE RAISON SI LE BOIS UTILISE EST INSUFISAMMENT SEC.
Cet inconvénient diminue très fortement avec l’emploi de chaudières automatiques aux normes en vigueur. Les rejets sont alors divisés par.....40 pour le monoxyde de carbone !.....5 voir plus pour les poussières (cas des chaudières LINDNER SOMMERAUER et certaines autres marques!).
La pollution imputée 'au chauffage au bois' provient de deux facteurs :
1/ Bois trop humide donc mauvaise combustion d'où l'importance d'acheter du bois SEC!
2/ Les appareils de chauffage au bois d'avant 1990 offrent des rendements insuffisants.
Les appareils actuels (cas des chaudières LINDNER SOMMERAUER et LIGNO ) offrent 90% /93 % de rendement calorifique contre parfois deux fois moins!!! Les inserts de cheminée sont particulièrement polluants...
Consommer du bois contribue-t-il à ‘déforester’ ?
Nos forêts peuvent être une source perpétuelle d’énergie à condition d’en prendre soin et de les gérer durablement. C’est ce que disent les médias.
Elles oublient ou ne savent pas préciser que nos forêts nationales bénéficient NATURELLEMENT d’une très importante régénération naturelle.
Dans une certaine mesure- rarement relevée par les médias autres que professionnelles ...et encore!- la déforestation est un peu un mythe des temps modernes.
Sauf à être transformé en culture ou autres usages, un sol forestier se replante de lui-même …dans les deux à trois ans ! En France huit à dix ans suffisent pour RE produire du BOIS ENERGIE.
Replanté de suite après ‘déforestation’ - en plants dits ‘d’avenir’ - le même sol forestier produira, à terme, jusqu’à 60% de SON VOLUME en qualité BOIS ENERGIE. Je précise 'EN PLUS du bois dits ‘de sciage’.
Les branchages et parties de fûts attachés (appelés surbilles) produiront des Bûches ou des plaquettes forestières (8 à 30% suivant les cas).
Les sous produits issus du sciage : des Plaquettes forestières / papetières ou dites de trituration pour l’industrie du panneaux …pouvant elles aussi être utilisés en chaufferies (10 à 15 %) –– Des sciures brutes ou transformées en granulés (10 à 12 %) – Des écorces (8 à 12 %) –
Des copeaux et sciures provenant des menuiseries et autres deuxièmes
transformations du bois (8 à 20% voir plus ) – De nombreuses chutes obtenues suite à diverses opérations en premières et deuxièmes transformations (2 à 10% = élimination de défauts - nœuds / aubier ...) …
Ajoutez à cela les énormes tonnage de bois dits ‘en fin de vie’ : Palettes – Charpentes – Fenêtres – Meubles..!
Sans compter tous les fûts qui ne seront jamais utilisables autrement qu’en bois énergie : Arbres de bordure, d’agréments, fruitiers divers, de parcs, taillis, secs … malades ou misérables mais tout de même valorisables en calories !
Aucun risque de pénurie sauf surconsommation pouvant être institutionnalisée par la fabrication en masse d’électricité (projets excessifs de centrales de cogénération capables d'engloutir des tonnages déstabilisants) ou de production de carburant.
Le faible rendement de ce type d’installations peut représenter une forme de gaspillage inconsidéré d’une ressource énergétique actuellement largement disponible sur notre territoire! Nous sommes encore très loin de la côte d'alerte mais restons vigilant.
Avant toutes autres utilisations le BOIS ENERGIE, sous toutes ses formes, est un combustible national qui doit être réservé en priorité au chauffage dit individuel ou collectif.
Espérons que nos hommes politiques défendront longtemps ce point de bon sens !
GRINDESEL le 23 02 2015
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