LECTURE RAPIDEEntre gens de la filière BOIS la vérité ne serait-elle plus bonne à dire ?
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Débat proposé au journal Forêt de France ... ET RESTE SANS REPONSE ! De peur de fâcher ses lecteurs ? Même attitude du président du syndicat régional ce qui est encore plus surprenant et décevant ![/u]
Sur environ 1600 scieries restant en activité 800 se déclareraient également exploitants forestiers :
Peux t-on connaître le volume global annuel traité (et exportés en grumes...) par ces 800 professionnels ?
Les 2200 exploitants forestiers recensés - et non scieurs - commercialisent quel volume global annuel à l'export et dans quelles catégories de grumes ? Sciage/ chauffage / papier/ tritu ?
'Le manque de matière pousse fortement les cours à la hausse ?' Curieusement l'inverse ne fait pleurer que les vendeurs !Ou est la hausse des prix ? Sur la qualité merrains et , comme toujours, sans trop de contrôles au détriment de certains propriétaires ! Il suffit de regarder les bilans des merrandiers (Producteurs de tonneaux)...
Parle-t-on d'un manque de grumes de qualité et d'une baisse concomitante de prix ou d'une hausse réelle 'à qualité comparable' ? Allez donc savoir !
Ou sont passées les grumes et ventes d'antan de qualité tranche (Placages) de feuillus divers ? Aucun reportage ni analyse proposée à ce sujet .
Les professionnels sont ils plus prompts à regarder leur intérêt financier que de travailler dans un réel 'esprit filière'. Forte tendance ...
Les 3,5 millions de Propriétaire Forestiers sont au pied de la pyramide comme PRODUCTEURS DE BOIS, comme le sont les agriculteurs face aux mêmes types de données...et de confrontation impliquant l'ensemble de la filière ! Combien de propriétaires forestiers se chauffent au bois énergie ?En plus de l'âge un certain nombre souffre d'une culture de rentier raisonnant 'récolte' et non 'valorisation' de leur forêt.
Quand le nombre d'intermédiaires dépasse un certain seuil comparé à l'évolution industrielle irréversible intervenant dans toutes les filières , le producteur ne peut-il que s'étonner que de nouvelles pratiques modernises des méthodes ancestrales ?
Le confort rendrait-il vieux avant l'âge ? Comme les arbres , les marges ne montent pas jusqu'au ciel ...Le problème est de savoir qui les partage et comment.
Les propriétaires forestiers/ producteurs sont, de plus en plus souvent, le dindon d'une farce à multiples visages que GRINDESEL a déjà dénoncée sans aucun relais des syndicats et médias professionnels. Les coopératives forestières ont été créées sur ce constat. Elles emploient des ETF : Entrepreneurs de Travaux Forestiers et des salariés . Pas des Exploitants Forestiers ...
La mission d'origine des E.F était d'approvisionner les innombrables petites scieries qui avaient fleuries pour la plupart sans formations (comme beaucoup de gens de l'époque) après les guerres de 14/18 puis 39/45, pour alimenter les mines les papetiers et fabriques de panneaux.
Les deux périodes dites de reconstruction ont vues les plus entreprenants installer une scierie qui ont conservé le statut E.F ...pour développer rapidement les deux activités en exploitant de multiples sous traitants, multipliant leurs marges et se réservant la crème .
Ce fut le temps des curés , des banquiers ...et de leurs concurrents non officiels : les exploitants forestiers / scieurs que l'on allait voir le Dimanche après ou avant la messe pour recevoir en liquide le montant d'une vente de bois, souvent terre et bois, pour payer le tracteur ou marier le ou les gamins !
Une fois replantées, les 'terres' ont abondés des patrimoines personnels conséquents pas toujours utilisés pour développer l'entreprise ceci expliquant le déclin de beaucoup de filières françaises !
L'acheteur se payait parfois par une découpe 'incontrôlée' pour cause d'incapacité physique - voir plus – du vendeur , à défaut d'héritiers compétents, avertis, souvent absents et tout aussi incompétents.
Le problèmes de la vente de trop petits lots de bois de qualité, surtout d'essences feuillus divers impose de transformer des bois d'excellence en bois énergie ! IKEA et le phénomène de mode a trouvé la solution : il a tué le goût du meuble massif !Les scieries qui veulent s'industrialiser se doivent maintenant d'acheter elles mêmes les bois qu'elles savent pouvoir vendre ...et se développent vers la seconde transformation à grands renforts d'investissements .
Les barèmes de cubage se sont électronisées et interprètent à leur large profit
les normes Française NF B 53-015 et 018 encore utilisées sur des barèmes officiels reliés papier ! La viande ne connaît pas les sur mesures ni les multiples décotes appliquées en scieries et classées en 'déchets non valorisés' ! Pas sur !..
La valorisation des sous- produits en bois énergie : fausses coupes pointes et purges devenues courantes …représentant désormais une part non négligeable de leur C.A (Entre 5 et15% suivant des cas extrêmement variables et quasi incontrôlables ).
Des parcs à grumes gigantesques à retours sur investissement hyper courts , de plus en plus, automatisés, robotisés,
scannérisant les arbres en 2 ou 3D, les classent redressent et découpent sans réelle possibilité de contrôle du vendeur , suivant des critères de plus en plus autoritaires et pointus basés sur des contrôles informatisés en flux tendus .
Les sous produits bois énergie disparaissent dans les granulés... Pas vu pas pris ! Cette évolution industrielle fera que nous n'aurons bientôt plus qu'entre 100 et 200 acheteurs en France en 2020/2025...(peut être moins si le moins se positionne sur 80/90 % du volume concentré entre quelques mains!) jusqu'à ce que les concentrations 'entre gros' arrivent à un palier : Devenir incontournables comme les acheteurs de viandes et autres matières premières ! Les Suédois ont inventée les coopératives forestières... Chez nous il me semble qu'elles font semblant de 'coopérer'.
Les équipes d'achats sont compétentes et performantes souvent managées par 'd'anciens petits scieurs ou fils de …rompus à toutes les ficelles des métiers concernés, de l'exploitation aux transports - fortes, pour certaines, de consignes strictes ressemblant, autant qu'on puisse le savoir, à celles imposées dans les grandes centrales d'achat.
Face aux scieries industrielles ou sont nos 3,5 millions de propriétaires forestiers ? A défaut de bien vendre leurs bois et toucher des dividendes de leurs acheteurs vendront-ils bientôt, quelque soit la qualité de leurs bois , à un prix unique .
Système IKEA. Les plaquettes font vivre correctement les producteurs professionnels . Les billons de sciages palettes sont aux même prix que ceux de moins bonnes qualités (en principe) que ceux réservés aux plaquettes !
Les chênes qualités B/C/D se vendent bientôt au prix du bois de chauffage et les gros sapins s'en rapproche ! Le hêtre itou ! La vente de peuplier ne doit pas être loin de la marge nulle voir même au delà après replantation …
Dans tous les cas sous réserve d'investissements de plus en plus lourds et sans limite d'horaire pour les passionnés des premières filières d'exploitation forestières !
Toutes ces évolutions disons technico sociologiques expliquent-t-elles les silences et la passivité des syndicats et des médias professionnelles au minimum en charge de s'opposer à certaines dérives de type mafieuses prenant insidieusement le relais de soit disant usages datant de la nuit des temps ? .
Après les Espagnols, les Portugais, les Anglais, les Belges et d'autres, les Chinois pilleraient nos bois que l'on ne sait à qui vendre une fois transformés alors qu'il suffirait peut être de copier et relooker leurs produits pour stopper sinon réduire l'hémorragie et que les consommateurs sortent du conditionnement médiatisé en se meublant en masse sur les standards de modes mondialisés ?Pour combien de temps pour le chêne vu l'expérience catastrophique du hêtre dont la valeur a été véritablement cassée par ...les exploitants forestiers de la récente époque ou la Chine fut quasi considérée comme une poubelle par les plus truands d'entre eux ?!
Ces grumes s'achètent maintenant 40/45 € le m3 sur pieds pour être transformées en ...bûches comme les gros bois (résineux) qui voient leurs marchés se réduire pour des raisons qui me semblent évidentes , autre débat que Forêts de France ne traite pas au fond.
Ce journal phare des propriétaires forestiers préfère inciter ses lecteurs producteurs forestiers à planter de futurs arbres correspondants aux demandes et technologies actuelles ... comme le faisait Colbert du temps de Louis xiv convaincu que les chênes de TRONCAIS 03 serviraient à construire des bateaux plutôt que ...des tonneaux !
A quoi seront-ils utilisés lorsqu'ils seront exploitables ?
Je pense que l'export n'est pas une poubelle pour nos feuillus . Ceux qui le pense travaillent à courte vue. Faudra-t-il que nos petits enfants se forment aux méthodes chinoises pour survivre ? Ce ne serait que revenir 50 ans en arrière ...
Le problème de l'export de grumes pose celui des débouchés nationaux dans une deuxième transformation ou les fleurons d'antan ont sombré corps et biens (hors tentatives de sauvegardes organisées – et ratées - aux frais des contribuables) pour faute d'innovation (IKEA aurait pu être Français) voir , à l'extrême, de thésaurisation des résultats ...aux seuls bénéfices de la qualité de vie de troisièmes générations fatiguées d'avoir vu soit disant trop travailler parents et grands parents ! A quand le tour des Chinois de vivre ce paradis ?! Le séchage des BOIS ENERGIE bûches et plaquettes (sauf encore de trop rares exceptions) se fait toujours à l'air et sans garantie d’homogénéité avec la bénédiction de l'ONF et de l'ADEME ...organismes paraît il dynamiques mais déficitaires sur le dos des contribuables. L'ONF est référence et membre 'qualité bois bûches' mais n'en respecte pas toujours pour autant les règles de qualité H1. Les leaders en la matière sont plus rigoureux mais ne sont pas soumis aux même règles du marché ... Avantage d'être né sous Napoléon 1 er et d'en conserver certains des 'avantages acquis'?
A peine trente producteurs de bûches sèchent artificiellement tout ou partie de leurs productions sur plus de 4000 répertoriés en France !
Sur environ 4 millions de m3 soit 6 millions de stères (qui seraient officiels?) ces trop rares producteurs 'innovants' ont compris qu'un combustible réputé polluant pour humidité excessive n'a plus de raisons de souffrir de cette contre publicité puisque les poêles et chaudières répondants aux normes anti pollution ne fonctionnent bien qu'avec du bois sec à moins de 20% ! Pouvoir acheter des bûches sèchent toutes saisons en France - et surtout l'hiver ! - devient possible …
Les bons s'équipent donc pour répondre à cette demande et normes leurs productions! Le cube n'y est pas (toujours) sans parler du reste ?! N'avancent que ceux qui croient en l'avenir et respectent leurs clients!
Alors découvrez ou relisez les deux messages parus il a déjà 2 ans dans grindesel.forumacti.fr et vous comprendrez mieux ma position personnelle sur l'avenir des 'EXPLOITANTS FORESTIERS'.
Ils devraient abandonner le terme 'exploitant' car certains pourrez confondre avec 'exploiteur' ...et adopter celui de 'professionnel' plutôt que nier les évidences qui bousculent toutes situations acquises sous prétexte d'être bien né .
Cordialement à tous ceux que j'ai côtoyés dans les filières concernées au cours de ma carrière et que je n'ai jamais cessé de pousser 'vers le haut' comme me l'avait appris mon père . Rien n'est irréversible.
Comme le disais si bien le père de * Mike HORN , aventurier de l'extrême ' : Ne crains pas de regarder derrière les murs, par contre en gardant les pieds sur terre , on peut toucher les étoiles''GRINDESEL le 31 12 2016 – Bonne années 2017 !
Mike HORN , aventurier de l'extrème – Né en 1966 à Johannesbourg en Afrique du Sud .
Auteur de Latitude Zéro – Conquérant de l'impossible – A l'école du Grand Nord – Objectif : Pôle Nord de nuit et 'Vouloir toucher les étoiles' ...que je vous recommande !
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