OPINION
CO² Français vu par un intellectuel retraité du CNRS et un autre GRINDESEL n'ayant que son bon sens forestier ...et ses compétences d'autodidacte bac moins 4 .
SOURCE
Bois-énergie : une fausse "bonne solution"
www.pijouls.com
Bois-énergie : une fausse « bonne solution » pour
atténuer l’effet de serre
Philippe Leturcq
Professeur des Université retraité
Ancien chercheur du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du C.N.R.S.
L’utilisation du bois en « substitution » des combustibles fossiles ne paraît pas poser question, tant est profonde la conviction générale de la primauté des énergies
renouvelables.
Pourtant, une évaluation des masses de dioxyde de carbone mises en jeu pour la production d’une même quantité d’énergie thermique montre que, comparé aux sources d’énergie non renouvelables, le « bois-énergie » extrait de la forêt contrarie les efforts de limitation de l’effet de serre.
GRINDESEL
Cette opinion me parait intéressante. La démonstration l’est moins car entachée d’un manque flagrant des réalités forestières, entre autre celle qui consiste à penser que les bois énergie pourraient avoir ‘une plus noble utilisation’ !
Philippe Leturcq
Le Bois : combustible ou piège à carbone ?
A propos du bois-énergie, le credo est actuellement le suivant :
- Le bois est une ressource renouvelable. Lors de sa combustion, le bois ne fait que libérer dans l’air le dioxyde de carbone qu’il a absorbé durant sa croissance. Son impact est donc neutre sur l’effet de serre.
- La récolte annuelle de bois en France étant nettement inférieure à la production biologique globale des forêts, le développement des usages énergétiques du bois est possible tout en favorisant une gestion plus dynamique des boisements.
Si beaucoup de spécialistes voient dans la biomasse forestière une ressource principalement énergétique, d’autres (Dupouey et al., 1999) estiment probable de gérer la forêt et l’utilisation de son bois dans un but de stockage du carbone.
Devant la menace imminente que fait peser l’effet de serre sur la planète, les chiffres donnent raison aux seconds.
GRINDESEL
Vision d’un pays se croyant riche d’habitants pouvant être assistés par une entité disposant d’une caisse sans fond : l’état !
Tout ouvrage en bois est un piège à carbone. Certains sont multi centenaires et font la beauté de nos innombrables monuments historiques.
Il n’empêche que certains bois et une part de leurs nombreux sous produits toutes catégories ne peuvent être consommés autrement que par la filière énergétique.
Le redémarrage assez récent de la consommation de bois ouvré par ‘tête d’habitant Français’, bien que très en retard par rapport aux pays d’Europe du Nord, - Dieu merci le CO² n’a pas de frontières – semble avoir été oublié par Philippe Leturcq.
Cette donnée est d’importance car elle améliore le volume du piège à carbone…même si cela se traduit par une augmentation de nos importations de sciages et produits dérivés, autre débat que celui-ci, abordé par ailleurs par Grindesel .
Philippe Leturcq
Le volume de bois prévu pour des usages énergétiques est estimé par différence entre le prélèvement total de 67 Mm3 et la somme 22 + 12 Mm3 des volumes déclaré de bois d’oeuvre et d’industrie (SESSI 2008).
Les statistiques officielles de commercialisation des bois ne prennent pas en compte, en effet, pour ce qui est du bois-énergie, les parts de l’autoconsommation des propriétaires forestiers et de l’économie souterraine.
GRINDESEL
Cet avis péremptoire me semble totalement erroné.
Les 67 Mm3 intègrent (estimation FCBA 2013) 31 milions de m3 correspondants au(x) BOIS ENERGIE(S) bûches et plaquettes. Sur ces 31 Mm3 – il est vrai que seulement 4,8 Mm3 seraient déclarés en bûches et 1,2 en plaquettes…La différence serait soit disant totalement ‘auto consommée’.
Les granulés, ‘environ 0,6 M/tonnes an) ne seraient fabriqués ‘qu’à partir de sciures’ ce qui n’a été vrai, en 2012, qu’à environ 80% le reste étant désormais produit à partir de bois ronds, pratique qui ne fera que s’amplifier par manque de sciures…
Les statistiques officielles prennent donc bien en compte les données réelles et …supposées !
Cette affirmation sur laquelle j’enregistrerai volontiers contradiction, démonte une bonne partie de l’argumentation voulant démontrer que le « bois-énergie » extrait de la forêt contrarie les efforts de limitation de l’effet de serre.
Philippe Leturcq
Selon les prévisions du GIEC/IPCC, il est impératif de ramener à 4 gigatonnes par an les émissions de carbone (14,6 Gt de CO2) d’ici à 2050 pour limiter à 2°C l’augmentation des températures au cours de ce siècle.
Pour un pays comme la France cela impose une réduction d’un facteur 4 à 5 par rapport au présent.
GRINDESEL
Il est curieux de constater que les prévisions de notre météo nationale se limite à des prévisions à 12 jours ce qui a été, il y a peu, un énorme progrès par rapport à celles à 3 jours…
Les scientifiques du GIEC auraient ils découvert l’art et la manière pour modifier la définition actuelle du mot ‘prévision’ ?
Philippe Leturcq
Aussi vaut-il mieux, pour donner quelques années de répit, permettre aux comportements d’évoluer et aux sauts technologiques de s’imposer, utiliser encore un minimum de combustibles fossiles (qui vont durer bien plus longtemps que prévu dans la perspective de réduction des consommations), recourir le plus possible à l’énergie électrique sous réserve qu’elle provienne de sources nucléaires ou renouvelables et
réserver le bois (et la biomasse en général) à des usages durables.
GRINDESEL (Sa version...)
… et réserver le bois (et la biomasse en général) à des usages énergétiques (chauffage) le tout dans une démarche durable et raisonnée (promotion de la consommation de bois sec) pour un usage prioritairement privé ou à destination de petits collectifs.
Philippe Leturcq
Le Bois est, intrinsèquement, un mauvais combustible
Pouvoir calorifique (PCI) le plus faible, quantité de gaz à effet de serre émise par unité d’énergie rendue la plus élevée.
GRINDESEL
1/ Les ‘puits’ ont par contre l’avantage d’être présents en abondance en France et, pour beaucoup de consommateurs, situés ‘devant leurs fenêtres’…tout en étant agréables à voir et sains à visiter !
2/ Ce qui me fait fortement douter de la qualité des sources et études de Philippe Leturcq quant à ‘la quantité de gaz à effet de serre émise par unité d’énergie rendue la plus élevée ‘!
Les près de 26 Mm3 de bois énergie non déclarés , même si 50% sont soit disant auto consommés, ne doivent pas avoir atteint le volume de gaz à effet de serre rejeté ‘par unité d’énergie rendue foyer Français’ des armadas industrielles déployées pour extraire, transporter, affiner et livrer fuel et gaz de sables ou d’océans lointains, sous propriété de quelques groupes spécialisés en la matière !
Philippe Leturcq pourrait-il fournir ses sources sur ce point précis ?
Philippe Leturcq
Par contre le bois, s’il est piètre vecteur d’énergie, peut longtemps, comme matériau, séquestrer le carbone que sa croissance emprunte à l’atmosphère par le mécanisme de photosynthèse.
La forêt, et plus généralement le monde végétal, est, de fait, le seul moyen dont nous disposons pour compenser, ne serait-ce que partiellement, les émissions anthropiques de CO2, à travers la production de biomasse.
Brûler cette biomasse est justifié pour la part impropre à toute utilisation durable (déchets de récolte ou de fabrication, produits parvenant en fin de vie, par exemple, qui, en se dégradant, rendraient de toute manière leur carbone à l’atmosphère).
Mais utiliser, pour des besoins énergétiques du bois directement tiré de la forêt et qui pourrait avoir d’autres usages, paraît bien être du gaspillage. Le bois est renouvelable, certes, mais ne retient le carbone puisé dans l’atmosphère…que si on ne le brûle pas !
GRINDESEL
Philippe Leturcq ne semble pas avoir une parfaite connaissance des pratiques sylvicoles Françaises intégrées depuis des décennies : L’ONF date tout de même de Louis XIV !
Les professionnels et propriétaires forestiers gèrent correctement le patrimoine forestier Français, représentant, avant tout, la totalité sinon une part de leurs revenus et, pour certains, un héritage pour leurs enfants et petits enfants !
Dans l’état actuel des statistiques le patrimoine forestier Français progresserait de 101 – 67 = 34 Mm3/an (chiffre 2011) alors qu’il ne s’en brûlerait que 31 …
Par ailleurs le volume sur pied est estimé à 2 474 Mm3 en bois fort tige sur écorce hors bois énergie ! (source mémento FCBA 2013) .
Cet énorme stock capte chaque jour plus de CO².
Le BOIS ENERGIE extrait de nos forêts n’est plus ‘un déchet de récolte’ !
Le CNRS, sinon l'un de ses heureux retraité, devrait comprendre que l’extraire de nos forêts concoure à les mettre en valeur à différents titres :
- Possibilités compensatrices pour investir et aménager, justes revenus, et, surtout : mise en valeur des brins restants et accélération de leurs progressions en volume…
Quant à ‘transformer cet usage par d’autres’ sous entendu ‘plus nobles’ ( ?) s’il a des idées immédiatement exploitables sur la question les professionnels s’y sont cassé les neurones depuis longtemps !
Quels progrès en matière de technologies bois ont été apportés par les centres de recherches Français depuis des décennies ?
Chercher à améliorer les labels et concepts imaginés par des chercheurs étrangers ne débouche, depuis des décennies, que sur une gabegie de fonds publiques alors que les dits fonds n'auraient-ils pas été mieux investis dans des aides à l’investissements d’entreprises séduites par une modernité qui n’a plus de frontières Européennes !?
Philippe Leturcq
Devant la nécessité d’une réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre à 4 gigatonnes équivalent carbone à l’horizon 2050, réduction qui implique une stricte économie des combustibles fossiles et fait donc passer au second plan le souci de leur épuisement, le principe de substitution devrait jouer pleinement vis à vis du bois, de la même manière que la préférence va au gaz vis-à-vis du pétrole et au pétrole vis à vis du charbon pour la production de chaleur.
Si, pour simplifier, on ne tient compte que des caractéristiques intrinsèques (abstraction étant faite des énergies et émissions liés à l’exploitation, au transport, à la transformation et au conditionnement des combustibles), l’ordre de grandeur de l’émission de CO2 évitée serait de 1,9 tonne avec le gaz naturel et 3,3 tonnes par le recours à l’électricité au moins dans le cadre du mix francais.
GRINDESEL
Heureusement que les émissions de CO² du gaz et du fuel sont d'après ce chercheur plus faibles que le bois sinon les retraités que nous sommes devenus n’auraient pas espoir de mourir centenaires et, parait-il, avec une forte probabilité d’arriver à cette échéance ‘en bonne santé’ !
Faire abstraction, dans le débat, des énergies et émissions liées à l’exploitation, au transport, à la transformation et au conditionnement des combustibles ne serait pas sérieux !
Philippe Leturcq
Ces chiffres d’émissions évitées supposent, naturellement, que le bois substitué est conservé, en forêt sur pied ou hors forêt comme matériau.
Il apparaît ainsi que les rôles de source d’énergie combustible et de puits de carbone qu’on souhaite voir jouer par la forêt et ses produits bois ne sont pas compatibles.
GRINDESEL
Fort d’avoir (déjà) vécu 72 ans ‘dans les bois’ et non devant ‘le savoir en boite’ je tente de démontrer le contraire mais je ne dispose, pour cela, que de mon bon sens et de mes propres expériences de terrain. Le raccourci de non compatibilité utilisé est surprenant !
Philippe Leturcq
L’augmentation de la consommation de bois-énergie n’est pas neutre vis à vis de l’effet de serre
En France, la production biologique brute de bois fort est, actuellement, de l’ordre de 101 millions de mètre cube par an (IFN, 2008) et l’accroissement du volume sur pied de 27 Mm3 (IFN, 2007), ce qui conduit, compte tenu de la mortalité naturelle évaluée à 7 Mm3, à une estimation de 67 Mm3 du volume prélevé annuellement pour satisfaire la demande en bois d’œuvre, en bois d’industrie, et en bois-énergie.
GRINDESEL
‘Mortalité naturelle évaluée à 7 Mm3’! Quelles sont les sources de Philippe Leturcq à ce sujet ?
Ces bois non exploités produisent donc du méthane gaz réputé plus dangereux que le CO²?! Les brûler ne serait il pas préférable ? Ces 7 Mm3 correspondraient donc en gros , en pollution méthane, aux 67 Mm3 de bois consommés en France ?! Curieuse argumentation ...
Le volume sur pied Français est estimé à 2 474 Mm3 en bois fort tige sur écorce hors bois énergie !
La production biologique annuelle de cette même énorme réserve de bois sur pieds est estimée à 83,1 Mm3 et non 27 Mm3 …(Mémento FCBA 2013 Source e-IGN 2013).
Si on suit bien il faudrait ajouter aux 101 millions en 2008 (83,1 sur campagne 2007 à 2011 source IGN …) les 7 millions de m3 de bois qui sont morts sur pieds et ont servi d’HLM pour oiseaux ou ont pourri au sol en dégageant du méthane plutôt que de libérer du CO² … à moins de les déduire des 67 millions ce qui serait plus plausible ?
Mais alors : On les déduit sur quelle filière ? Bois d’oeuvre, bois d’industrie, ou bois-énergie ?
De quels chiffres parle Philippe Leturcq ? Production biologique brute OU accroissement du volume sur pied ? N’est ce pas la même chose … présentée par erreur avec des chiffres différents ?!
Philippe Leturcq
Près de la moitié du prélèvement en forêt est directement destiné à des usages énergétiques, bois bûche et plaquettes forestières, pour un volume annuel de 33 Mm3.
GRINDESEL
Ce chiffre de 33 Mm3 est impossible à confirmer car il recouvre toutes essences et provenances confondues dans un flou fiscal incroyable puisque près de 27 Mm3 ne sont pas identifié et qu'il ne s'agit que d'une estimation impossible à vérifier !
Même s’il est proche de la réalité ce sont des bois pour lesquels on ne peut qu’espérer qu’ils soient toujours dirigés vers la filière bois énergie.
Les nouveaux appareils de chauffage étant nettement plus performants – et les normes de pollution et de qualité plus contraignantes- les plus de 7 millions de consommateurs recensés en 2013, consommant un des bois énergie(s) à temps plein ou en appoint, ne consommeraient pas plus de bois énergie que lorsqu’ils étaient 3,5 millions.(Lu il me semble dans Les ECHOS cette semaine qui pour une fois s'était bien renseigné).
Philippe Leturcq
Comme au bout d’un temps plus ou moins long, tous les produits bois, même nobles, se dégradent, se décomposent ou sont brûlés et rendent leur carbone à l’atmosphère, on peut affirmer, dans la mesure ou le stock de produits bois ne varie guère , que la masse de dioxyde de carbone d’origine forestière émise dans l’année correspond au volume de bois prélevé en forêt, soit 67 millions de tonnes de CO2, sur la base de l’équivalence communément admise d’une tonne de CO2 par mètre cube de bois détruit.
Dans ces conditions, l’ensemble [forêt / filières bois] représente un puits de 27 Mt de CO2.
La précision apparente de ces chiffres résulte d’un souci de cohérence arithmétique mais une marge d’incertitude de plusieurs millions de mètre cube est tout à fait plausible
GRINDESEL
Surprenant raccourci d’un scientifico- pyfométrique qui cherche à expliquer l’inexplicable! D’où sort-il ce chiffre de 27 Mt ?
Philippe Leturcq
Toute variation du stock de carbone dans la forêt et dans les produits bois s’accompagne, vis à vis de l’atmosphère, d’une émission ou d’une capture nette de CO2.
Il est alors facile de comprendre que, toutes choses restant égales par ailleurs, à une augmentation des prélèvements de bois, correspond nécessairement une diminution du rythme de capitalisation du bois sur pied et donc de celui du carbone stocké en forêt.
Si ces prélèvements sont effectués à des fins durables (bois d’œuvre, bois d’industrie), les produits bois conservent, pendant leur temps de vie, une plus ou moins grande part du carbone prélevé.
GRINDESEL
Le volume extrait de la forêt pour être consommé sous forme de bois énergie– et non celui, important, provenant de diverses récupérations (sciures/ écorces/ chutes diverses …provenant de bois nobles) – contribue à ‘donner de l’air’ aux brins de qualité, restants sur coupe et les fait pousser plus vite ce qui augmente la réserve de CO² sur pied.
La moindre élévation moyenne des températures booste parait il également la végétation … Ces deux facteurs d’augmentation potentielle de la ressource sur pieds ne sont pas pris en compte par Philippe Leturcq …
Il est vrai que pour un néophyte l’exercice devient difficile ! N’est pas professionnel du bois qui veut même en ayant de bonnes dispositions intellectuelles…
Philippe Leturcq
Au contraire, pour le bois énergie, c’est l’entière masse de carbone qui se trouve rapidement rendue à l’atmosphère.
Certes, lors de sa combustion, le bois ne fait que libérer dans l’air le dioxyde de carbone qu’il a absorbé durant sa croissance , il n’empêche que la capitalisation du carbone forestier se trouvant diminué, l’impact n’est pas neutre sur l’effet de serre (cf. la citation en introduction de cet article) ; l’augmentation de la consommation de bois énergie affecte la fonction de puits de carbone de la forêt.
GRINDESEL
1/ L’énorme volume sur pied actuel, se compose d’un pourcentage qualité BOIS ENERGIE totalement sous estimé !
2/ Personne ne sait chiffrer la part de bois énergie finalement retirée des bois dits de sciages ou bois nobles, une fois transformés en produits finis !
Ceux indiqués sont généralement donnés pour les bois frais de sciages et diffèrent suivant les sources soit disant ‘autorisées’.
Une fois ouvrés la décote des rendements ‘bois frais’ est de l’ordre de 20 à 30% supplémentaire!
Pour une grande part il s’agit de chutes de bois appelés sous produits, copeaux de rabotage et profilage, aubiers … - et non déchets – généralement valorisés en BOIS ENERGIE SECS .
Philippe Leturcq
Quel est le coût CO2 du bois énergie prélevé en forêt ?
Pour conclure sans détours, supposons – hypothèse d’école naturellement – que l’on renonce à extraire du bois de la forêt pour les besoins énergétiques et qu’on le remplace pour ces usages par du fioul, du gaz naturel ou même par de l’électricité toutes choses restant égales par ailleurs.
D’une part, la capitalisation sur pied du bois en forêt se trouve portée à 60 Mm3 par an (27+33), ce qui représente la capture d’un nombre équivalent de tonnes de CO2 (60 Mt/an).
D’autre part, la combustion du fioul, du gaz naturel, ou le chauffage électrique, implique une émission de CO2 moindre que celle du bois pour la même quantité de chaleur dégagée :
Aux quelques 8 millions de tonnes équivalent pétrole que représentaient les 33 millions de mètres cubes de bois, correspondent maintenant l’émission, non plus de 33 Mt de CO2, mais de seulement 24,4 Mt (fioul), 18,8 Mt (gaz) ou 7,3Mt (électricité(2)) selon le cas.
Le bilan global capture émission de CO2 vis à vis de l’atmosphère se trouve ainsi grandement modifié; il représente maintenant, dans le cas de substitution du fioul au bois, un puits de 35,6 millions de tonnes annuelles de CO2 (60 - 24,4) soit 8,6 Mt évitées par la substitution (33-24,4), de 41,2 Mt avec le gaz naturel – 14,2 Mt évitées, ou encore de 52,7 Mt dans le cas de l’électricité – 25,7 Mt de CO2 évitées.
Ces chiffres doivent être acceptés dans leurs ordres de grandeur seulement, compte tenu de l’ampleur des simplifications effectuées (bois fort seul considéré, énergies et émissions extrinsèques ignorées).
GRINDESEL
Philippe Leturcq oubli l’énorme volume de 2 474 Mm3 qui reste sur pieds !
Et si on réduit la consommation des bois énergie de toute façon abattus on en fait quoi ?
Philippe Leturcq
Conclusion
Bien sur, les exemples précédents sont caricaturaux, et l’idée d’une suppression de l’exploitation de la forêt à des fins énergétiques rien moins que théorique ; bien d’autres considérations doivent intervenir, relatives aux coûts, à la gestion forestière, à la balance du commerce extérieur, à l’emploi, l’aménagement du territoire, l’économie locale, l’acceptation sociale, etc.
On ne peut s’opposer à l’usage du bois de feu, notamment en milieu rural, ou inciter quiconque à se priver de flambées festives.
Mais il convient d’éviter les excès qui seraient contre-productifs au plan de la limitation de l’effet de serre. Tout est question de bon sens et de mesure.
Les cas de figure proposés conduisent cependant à quelques conclusions fermes:
- Les usages énergétiques du bois directement extrait de la forêt contrarient l’effort général de limitation des émissions de gaz à effet de serre.
- On objectera que l’accumulation du bois en forêt ne peut-être indéfinie. Mais rien n’empêche, par une bonne gestion sylvicole, de déplacer progressivement la production vers celle de bois d’oeuvre (durable) ou, à défaut, d’industrie.
GRINDESEL
Y’a ka ! Vu par un non professionnel du bois rien de plus facile. Faire une promotion raisonnée du BOIS ENERGIE face aux cartels pétroliers et gaziers est plus compliqué que de vanter les habitudes acquises.
NE PRODUISONS DONC QUE DU BOIS NOBLE !
Philippe Leturcq
Par ailleurs, en France, il y a de la marge pour le stockage forestier du carbone : notre volume de bois sur pied, rapporté à l’hectare de surface de forêt, est le plus faible de l’Europe tempérée, à l’exception du Danemark, et de vastes surfaces restent disponibles pour la reforestation.
GRINDESEL
Philippe Leturcq écoute trop GREENPEACE : La France n’a pas besoin d’être ‘reforestée’
Elle gère de mieux en mieux son patrimoine forestier. Un point de productivité gagné sur pieds c’est 24,74 Mm3 de tonnes de CO² gagnés !
Avec le réchauffement climatique annoncé ce scénario est probable.
Le Danemark ne me semble pas faire parti de l’Europe ‘tempérée’ comme il est incongrue de comparer les ratios Français avec ceux de la Suède voir de l’Allemagne …La diversité du patrimoine est tout autre !
Philippe Leturcq
- Il faut se méfier des idées toutes faites. La primauté des énergies renouvelables sur les énergies fossiles n’est pas absolue, elle souffre des exceptions.
- Consentir à l’utilisation des combustibles fossiles pour la production de chaleur en lieu et place de bois directement extrait des forêts permet d’améliorer considérablement le bilan carbone global, et de gagner du temps devant les échéances climatiques
GRINDESEL
Philippe Leturcq, retraité, fait-il maintenant du lobbying pour les énergies fossiles ?[/b]
[b]Philippe Leturcq
Résumé : L’utilisation du bois comme combustible est réputé neutre vis à vis de l’effet de serre, ce qui justifie en apparence l’exploitation des forêts à des fins énergétiques, en substitution de sources d’énergie fossiles.
Or, le bois est un excellent piège à carbone, un très mauvais combustible, et si on le brûle, on occulte le rôle de puits de carbone de la forêt.
La comparaison des caractéristiques intrinsèques des divers combustibles montre effectivement que, dans la mesure où le bois peut être conservé en forêt sur pied ou hors forêt comme matériau, son utilisation pour la production de chaleur contrarie l’effort général de lutte contre l’effet de serre.
La conclusion est qu’il serait préférable de favoriser la production et l’utilisation de bois d’oeuvre ou, à défaut, d’industrie et de limiter les usages énergétiques aux déchets ligneux et aux produits bois parvenant en fin de vie.
GRINDESEL
- ‘Le bois est un excellent piège à carbone’ … sur pieds ou transformés !
- ‘Un très mauvais combustible’ … mais de loin le moins cher à la calorie consommée!
- Pourquoi un ‘mauvais combustible’ ?
- La forêt Amazonienne produit du méthane en grande quantité : Comme dans toutes forêts inexploitées la masse de bois en phase de pourriture est énorme ! Faut il pour autant la raser ?
Philippe Leturcq
Remerciements : L’auteur sait gré à ceux qui l’ont encouragé à exposer son point de vue, notamment :
Madame Bénédicte Riey, animatrice de l’Observatoire régional de l’énergie de Midi-Pyrénées.
Monsieur Christophe Drénou, Ingénieur à l’IDF, avec lequel s’est engagé un débat enrichissant sur le rôle de puits de carbone des forêts.
GRINDESEL
…serait fier d’être ajouté à cette liste comme ‘consultant-expert autodidacte en bois énergie’ , retraité après 56 ans de pratiques sur le terrain.
GRINDESEL Le 26 10 2013 Dossier validé le 18 02 2015