' L’état est notre maison commune non une vache à lait, qui, sans herbe à brouter...ne donnera plus de lait! '
A la reprise des congés 2011 GRINDESEL a décidé de prendre enfin sa retraite après 56 ans de passions consacrées aux métiers de base de la forêt (Exploitation forestière et scieries- Bois énergie)
Cette décision devrait soulager la nouvelle direction de GF SERVICES inquiète de constater que son ancien fondateur et gérant avait découvert depuis 2009 une nouvelle passion : écrire, sans fioritures, à son sens inutiles, et donner son point de vue sur les fiascos politico économiques germant régulièrement dans les branches de la filière bois.
D’autres branches souffrent malheureusement d’un même constat. Elles ne sont pas de ma compétence. Je n’ai jamais abordé ce sujet pour lequel je ne peut que regretter d’être contribuable. Je conserverai donc mon cap: LE BOIS.
Je me dois de préciser à mon successeur dans l’entreprise (mon fils ainé Olivier) comme à mes lecteurs, y compris à ceux que je pourrai avoir fâché ou étonné par mes prises de position, la philosophie qui est la mienne :
Raconter des sornettes n'a jamais été 'payant'. Ecrire ce qui est 'sa vérité' a toujours été, en France, mal considéré...
Tant pis: je préfère un homme rebelle plutôt que soumis. C’est le défaut que m’a transmis mon père, ancien bagnard des métiers du bois.
Le déclencheur principal m’ayant fait m’engager dans cette voie jugée parait-il dangereuse pour l’indépendance de toute entreprise qui se respecte– opinion que je ne partage donc pas – a été la création puis le fiasco du fameux POLE BOIS DU HAUT FOREZ , dossier à mon sens scandaleux parmi d'autres.
Dans le même temps, , le développement d’une campagne médiatique à mon avis mensongère m'a incité à intervenir dès l'arrivée sur le marché Français des GRANULES ou PELLETS à base de sciures – sous produit du bois encombrant parait-il à l'époque nos décharges !
Présenté comme un combustible ECOLOGIQUE et à possibilité de développement NO LIMIT les consommateurs se sont rués sur les poêles et chaudières à granulés présentés comme une solution de chauffage révolutionnaire!
Je me suis engagé dans une tentative de rétablissement des réalités en démontrant que le volume de sciure disponible en scieries ne pourrait pas satisfaire la demande.
Dix ans ont passés : Les sciures ne suffisent désormais plus, il faut désormais en produire avec du bois rond ...
Durant cette période aucun média professionnel n’a tenté de soutenir mon point de vue sur le sujet, sauf peut-être la revue LA FORET PRIVEE dans son dernier numéro de Juillet – Août 2011. (Voir page 34) mais c'était un peu tard.
Il est toujours mal vu d’être un précurseur …J’avais ressenti cet étonnant décalage d’idées suite à un papier de ma part intitulé SINISTROSE ou ‘CREUSER LE BON SILLON’ paru le 21/11/1992 dans LE BOIS INTERNATIONAL.
J'y annonçais la fermeture de plus de la moitié des scieries Françaises. La vérité choque toujours…Mettre le sujet en place publique m'a valu, à l'époque, quelques débats mémorables.
Une mise à jour est prête: Sur 10 000 scieries en activité dans les années 1950 il n'en reste qu'environ 1500 ... Plus aucun professionnel ne conteste mon analyse... Je n'ai la prétention d'avoir été qu’un professionnel de la scierie et de ses activités périphériques…
Mon propos n’a jamais été de dénigrer les granulés, bien au contraire.
Je souhaitais seulement enclencher plus de mesure dans le débat des disponibilités locales, plus d’honnêteté dans les arguments, moins d’amateurisme dans les médias sinon plus de modestie dans des articles ne s’entourant manifestement pas des compétences métiers…
Cela est trop rare à mon goût surtout lorsqu’ils s’adressent à des particuliers, consommateurs de bois mal informés. Des intérêts financiers étaient en jeu...
Le BOIS intéresse de plus en plus les ‘gros groupes’. Le pouvoir de l’argent, la puissance de nouveaux médias et l’art de certains de les exploiter à leurs avantages… le coté mégalo de certains intervenants, l’arrivée sur ce marché d’un amateurisme triomphant et parfois méprisant m’ont aussi choqué.
Je continuerai donc de réagir à ce qui me parait choquant.
Entre autres le montant effarant de certaines subventions pour financer des projets 'mal ficelés' alors que trop de misères justifieraient plus d'interventionnisme à ce sujet d'un état qui n'a pas, à mes yeux, pour vocation à faire de tels cadeaux aux entreprises privées, fussent-elles camouflées sous des appellations de type SCIC ou autres...
En résumé et pour être plus court que d’habitude : Je continuerai mes interventions comme intervenant de base en tentant d’apporter ma contribution au retour d’un BON SENS qui me semble faire de plus en plus défaut dans les réflexions ‘de ceux qui utilisent nos impôts et qui bavardent plus qu’ils ne prennent de bonnes décisions!’.
Le job d’un homme politique est de gérer avant tout en pensant à ceux – de tous bords - qui souffrent… non au profit direct ou indirect qu’il peut espérer en tirer, pratique politique devenue semble-t-il courante!
[u]Car, à mon sens, l’état est notre maison commune non une vache à lait, qui, sans herbe à brouter...ne donnera plus de lait![/u]
GRINDESEL - THEME SANS DATE
PS: L'un de mes petits fils estime donc que je ne suis pas encore un retraité de la retraite...Il a très bien compris.