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 BOIS de CHAUFFAGE :LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL ILLEGAL

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GRINDESEL
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GRINDESEL


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MessageSujet: BOIS de CHAUFFAGE :LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL ILLEGAL   BOIS de CHAUFFAGE :LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL ILLEGAL EmptyJeu 7 Mai - 12:50

BUCHES :LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL ILLEGAL
S’il souhaite en faire son gagne pain et travailler dans des conditions compatibles avec les ratios de confort actuel comment peut il faire ce producteur des années 1950/1980 pour faire vivre sa famille ?
Voler le bois ? Ne pas payer sa femme son fils ou sa fille et le gendre ? Adopter lui aussi la formule ?
Petit rappel :
Pour obtenir un bilan convenable en étant seul et en ne faisant pas 35 heures mais plutôt 50 ou plus (record personnel = 62 h/ semaine en 1958), celui-ci doit facturer au minimum 3000 stères/an : rares sont ceux qui y parvienne! Mal équipée cette catégorie doit investir un minimum de 60 à 80 000 euros pour atteindre ce ratio minimum! (petit combiné / camion et mécanisations d’occasions).
Ne produisant au mieux, que 1500 à 2000 st/an et par personne dont souvent un tiers non déclaré (pour s’en sortir face au travail au noir et faire ‘comme tout le monde’ !) comment peut il inspirer confiance à son banquier ? Il joint à peine les deux bouts sur son bilan officiel!
Il s’équipe donc mal en achetant un combiné ‘bicyclette’ à bas prix, cassé / tordu / démoli en 2 ans. Il en paie une partie comme vous avez compris – car il faut bien les écouler ‘intelligemment’- et perpétue ainsi le système en s’enfermant dans ce qu’il dénonce…
Pour être dans les ratios de rentabilité il devrait faire dans les 168 000 € de C.A HT ( ?) - produits livrés chez ses clients à 58 € x 3000 stères- (valeur moyenne nationale avec une variante de 42 en Morvan à 95 € sur Paris). Contrôler ces professionnels ne fera que les décourager encore plus tant que des mesures visibles ne seront pas prises à l’encontre des tricheurs…
Prix moyen au stère rendu = 58 € H.T. contre 61,19 € TTC (3,19 € de TVA par stère)-
Cette moyenne n’est pas suffisamment rémunératrice pour investir si l’on ‘n’écrase pas les coûts de production’. Qui fait le calcul suivant ?!
En achetant le bois en 2 m à 26 € le stère départ de la coupe + 5 de transport (payé en dessous du smig et dans des conditions discutables) nous sommes à 3000 x 31 = 93 000 € d’achat : solde 75 000 € .
Le coût de production sera de l’ordre de 10,40 € amortissement d’un petit matériel compris sur 5 ans.
Nous ne sommes plus qu’à 75 000 – (3000 x 10,40 €) = 43 800 € de marge…
Déduisons les autres frais habituellement déclarés : 15 000 € ? ( impôts / assurances/ entretien / consommation et amortissement du véhicule de livraison/ crédit pour son acquisition / Taxes diverses …retraite, location de terrain et bâtiment, téléphone …)
Solde = 28 800 € pour un salaire de 50 heures semaine et l’aide de madame qui fait les factures et donne, elle, les enfants ou parfois les copains, un bon coup de mains. Pas de congés payés, de 13 ème mois et autres avantages acquis…sans parler des risques d’impayés et crédit client !
Bon gré mal gré et faute d’avoir le temps d’y réfléchir – faire travailler les bras avec la tête est difficile- cela fait vivre plusieurs centaines de familles qui ne transmettront certainement pas leur activité à leurs enfants. Nous avons répertorié 3065 producteurs de bois bûches que nous pensons déclarés. Sur ce nombre nous estimons que seuls environ 200 travaillent de manière rationnel…Combien de travailleurs à la petite semaine et vendant plus ou moins ‘au noir’?
Si l’on voulait vraiment assister à la modernisation de la profession, objectif souhaitable à divers titres exposés ci-dessous, les conditions moyennes d’exploitations devraient être, entres autres, les suivantes :
- Produire 3 000 tonnes / an (plus si possible) et non des stères, unité illégale depuis le 1 er Janvier …1978 : voir le journal BIO ENERGIE international d’Avril 2009 N° 7 !
- Prévoir de sécher de suite, sinon rapidement, cette production : C’EST RENTABLE et SOUHAITABLE!
- Abaisser le coût de production d’un stère (pardon : de 600 kg) de 20,66 € (coût théorique ‘car il ne compte pas son temps’ du travailleur vendant au noir et se cassant les reins) à 6,89 € coût réel à quelques centimes près d’une production obtenue avec des ratios de confort actuel (voir tableau des coûts de production au stère GF SERVICES)
- Ratios perfectibles en visant une production plus importante. (4,54 € possible -L’ancien stère- si plus ou moins 13000 tonnes/an)
- Faciles à démontrer, ces chiffres autorisent des investissements rationnels. Dieu merci plus de 140 clients nous ont fait confiance sur ce point.
- Développer un concept de vente et de livraison moderne.
- Admettre qu’aucune entreprise ne survit désormais si elle ne réalise pas que 50% de sa réussite tient à un service commercial performant en utilisant les méthodes actuelles de marketing.
- Pour cela il faut ‘dégager des marges’ et le faire connaître à son banquier …quoiqu’on pense de lui ! Sans lui pas d’investissement possible !
Ainsi combattu et avec une chasse accrue contre le travail au noir, combiné avec une bonne campagne nationale d’information sur les bienfaits du bois SEC (campagne qui pourrait être payée par l’état) la profession devrait pouvoir investir et embaucher sainement pour livrer un combustible conforme à des normes souhaitées par les pouvoirs public et les clients (un gros travail d’information est à faire dans leur direction !) et être représentée par des entreprises ayant abandonnées les pratiques de maquignonnage et de tricherie ayant encore malheureusement cours à trop grande échelle.
Ou va le marché des bûches en France sachant que le marché légal semble n’être que d’environ 2 millions de stères ou 1,2 million de tonnes contre une consommation qui serait estimée aux alentours de 20 millions.
- Vers le chauffage plaisir : des bûches qui ne fument plus, ne moussent plus, ne polluent plus ! Le CANADA envisagerait d’interdire l’utilisation de bûches non sèchent pour cause de pollution au Québec.
- Suite à ce constat confirmé en France par l’ADEME des contrôles accrus devraient être effectués sur les chaudières.
- Le travail au noir devrait être vivement combattu car l’état a besoin d’argent ! (espérons que ce voeux ne restera pas sans suites retentissantes et médiatisées !)
- La pollution reconnue du chauffage avec des bûches non sèches sera probablement médiatisée et entraîner une demande accrue de qualité..
- Le combustible bûches devra s’adapter, de gré ou de force, à la modernisation du parc d’appareils de chauffage au bois de moins en moins capable de consommer des bûches insuffisamment sèches.
- Vers une production de qualité et une modernisation des méthodes et moyens de livraison- cycle déjà engagé mais trop long à se développer- sous peine de voir s’effondrer le marché face à celui des chaudières et poêles à granulés ou à plaquettes…eux-mêmes combustibles bois, donc avec une bonne image sauf celle, valorisante, de la flamme visible pour la bûches d’où le thème ‘bois plaisir’!
- Pour une part croissante vers le Bois plaisir réservé à quelques rares circonstances d’où une baisse régulière des quantités par livraison. Ceci devrait entrainer des concepts modernes de colisage…et de distribution et permettre de créer de la valeur ajoutée.
- Le concept de points de reventes devrait ainsi se développer…
- Comme l’on fait certains scieurs dans les années 80 certains producteurs pourraient se regrouper en groupements de production…et de livraison et diversifier leur activité de base vers la création de pool bois énergie toutes catégories.
- A l’image de ce qui s’est fait récemment dans l’Ouest, des animatrices – ou animateurs- bois de chauffage pourraient être embauché(e)s par les inter professions pour structurer (ou le tenter à nouveau) et développer cette filière sous réserve que des syndicats forts ou associés à d’autres (ce qui serait préférable) puissent faire entendre leurs voix.
- Le chacun pour soit pourra peut être se transformer en chacun pour tous pour la survie de chacun ?
Et maintenant ?
Si certains d’entre vous veulent bien me tenir informé de leur point de vue sur la question je pourrai peut être servir de relais d’information. Mais c’est à vous de bouger en équipe car le vase des récriminations déborde. Il est évident que tout seul rien n’est possible face à des habitudes acquises d’un autre temps.
Les FENËTRES EN BOIS ont perdues 50% de leurs marchés en réagissant trop tard face aux technologies concurrentes. Pour une part le bois bûches en est un peu là.
Faites de la pub ! Cassez ou maintenez vos prix avec la tête et non avec les muscles ! Innovez ! Séchez ! Livrez dans les conditions souhaitées par le marché… BOUGEZ et développez vos entreprises!

J.P.GALLAND

PS : Ce message ne pouvant convenir à tout le monde, j’espère qu’il sera tout de même lu comme venant d’un professionnel à des professionnels. S’il se traduit par des projets d’investissement chacun sait ce que nous sommes capables de proposer.
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